Né à Bazorkino en Géorgie le 12 Novembre 1906, le Prince Dimitri Amilakvari est issu d'une famille de la noblesse géorgienne remontant au XIVème siècle.
Son père Georges Amilakvari était Colonel de la jeune république démocratique de Géorgie qui vit le jour en 1918.
Lors de l'invasion de la Géorgie en 1921 par l'armée soviétique, la famille Amilakvari se réfugie temporairement à Istanbul, puis dès 1922 à Paris.
Le jeune Dimitri intègre l'Ecole militaire de St Cyr à 18 ans en tant qu'élève officier étranger. A sa sortie il est affecté au sein de la Légion Etrangère.
D'abord sous-lieutenant, il est promu lieutenant à l'âge de 22 ans, avec l'appréciation suivante : "Officier à titre étranger, rigoureux, intelligent et énergique. Très bon officier, à encourager "
La carrière de Dimitri Amilakvari va prendre son envol lors de la campagne du Maroc. Ses faits d'arme lui valent de nombreuses citations :"jeune officier méprisant le danger, a commandé sa section avec brio et succès sous le feu violent de l'adversaire"(Général Huré)
"A eu une attitude splendide au feu"(idem). Il est nommé Capitaine en 1937, il a 31 ans.
Naturalisé français en mars 1940, Dimitri Amilakvari va, pendant les 2 années qui lui restent à vivre, se couvrir de gloire et entrer dans la légende de l'armée française.
A Narvik, il commande la compagnie d'accompagnement du 2ème bataillon de la 13ème DBMLE, où il reçoit 3 nouvelles citations à l'ordre de l'armée.
Après la défaite française, le choix est le suivant : soit rester fidèle à Vichy, soit poursuivre la lutte. Le capitaine Amilakvari choisit la "rébellion" avec ces paroles restées fameuses : " Je dois tout à la France, ce n'est pas au moment où elle a besoin de moi que je l'abandonnerai". Il intègre les Forces Françaises Libres.
Le capitaine Amilakvari s'illustre ensuite, avec la 13ème DBMLE lors des Campagnes du Gabon,de Syrie et d'Erythrée. Au sujet de son comportement en Erythrée, le futur Général Simon aura ces phrases : "Amilakvari, c'était le courage à l'état brut. Jamais il ne se serait couché au feu. Il restait debout en pleine pente tandis que les italiens nous tiraient dessus".
En septembre 1941, il prend le commandement de la 13ème DBMLE ; Il est nommé Lieutenant -Colonel...
C'est à Bir Hakeim que le Lieutenant-colonel Amilakvari va prendre toute sa mesure et entrer dans la légende de la France Libre. Cette importante position a tenu pendant 15 jours, sous les feux ennemis, malgré des attaques quotidiennes parfois poussées jusqu'au corps à corps.
De cette résistance héroïque, le Général De Gaulle dira : "La nation a tressailli de fierté en apprenant ce qu'ont fait ses soldats à Bir-Hakeim.
Braves et purs enfants de France qui viennent d'écrire avec leur sang une de ses plus belles pages de gloire"
La brève et glorieuse vie de Dimitri Amilakvari prend tragiquement fin lors de la bataille d'El-Alamein, le 24 Octobre 1942.Refusant, sous la mitraille de monter dans un blindé qui proposait de l'évacuer ("ma place est à la Légion, à coté de mes homme") il est mortellement touché par un obus. Il a 35 ans !